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Le Dumfries 1710 (extrait)

3 Octobre 2014 , Rédigé par X Publié dans #histoire de la FM

Exhortation

Que le Père tout-puissant avec la sagesse du glorieux Jésus et par la grâce du Saint-Esprit, qui sont trois Personnes en un seul Dieu que nous implorons, soit avec nous au commencement et nous donne la grâce de nous gouverner en cette existence afin que nous puissions parvenir à son Royaume qui n'aura pas de fin. Amen. Bons frères et compagnons, notre dessein est de vous faire connaître de quelle manière fut crée cette excellente science de la maçonnerie, quand et comment elle débuta, et aussi comment elle fut soutenue, favorisée et aimée par les plus fameux et braves héros de la terre tels que rois et princes, ainsi que toutes sortes de gens intelligents au plus haut degré ; de même que les obligations de tous les maçons vrais et reconnus, auxquelles on leur a enseigné de se conformer en toute loyauté et de bien prendre garde s'ils souhaitaient être récompensés. Les obligations que nous vous énumérons maintenant, ainsi que toutes les autres obligations et secrets se rapportant aux Francs-Maçons et à tous ceux, désireux de connaître, qui ont été reçus dans leur association, de même que les délibérations de cette loge, chambre ou salle de réunion. Vous ne devrez, contre aucun don, présent ou récompense, faveur ou affection, directement ou indirectement, ni pour aucune autre raison, les divulguer ni les dévoiler, que ce soit à père ou mère, s¦ur ou frère ou enfants ou étranger ou toute autre personne.

Les sept sciences libérales

Il y a sept sciences libérales :

La première est la théologie, qui enseigne les vertus logiques.

La seconde est la grammaire, jointe à la rhétorique, qui enseigne l'éloquence et comment parler en termes subtils.

La troisième est la philosophie, qui est l'amour de la sagesse, par laquelle les deux termes d'une contradiction sont conciliés, les choses courbes sont rendues droites, les noires deviennent blanches, grâce à une règle des contraires, etc.

La quatrième est la musique, qui enseigne le chant, la harpe et l'orgue ainsi que toutes autres sortes de musique vocale et instrumentale ; il faut savoir que cette science n'a ni milieu, ni fin.

La cinquième est la logique, qui découvre la vérité et l'erreur et est un guide pour les juges et les hommes de loi.

La sixième est la géométrie, qui enseigne à mesurer dans les cieux ainsi que toutes les dimensions de la terre et tout ce qui y est contenu.

La septième et dernière des sciences est l'astronomie, avec l'astrologie, qui enseigne à connaître le cours du soleil, de la lune et des étoiles qui ornent les cieux.

Les sept sciences proviennent toutes de la géométrie. Cette excellente science gère les autres ; c'est-à-dire qu'il n'est personne, dans aucun métier, qui ne travaille au moyen de mesure et ne dépende entièrement de la géométrie, car elle sert à peser et à mesurer toutes sortes de choses sur terre : spécialement pour les laboureurs et cultivateurs, le sol, graines et semences, vignes et fleurs, plantes et autres.

Les Fils de Lamech et les deux colonnes

Avant le déluge de Noé, il y avait un homme appelé Lamech, qui avait deux femmes. L'une, Ada mit au monde deux fils, Jabel et Jubal, et de l'autre femme, il eut un fils appelé Tubalcaïn et une fille appelée Naama. Ces enfants inventèrent toutes les sciences et les métiers. Jabel était l'aîné et il inventa la géométrie ; il possédait des troupeaux de moutons et ils eurent aux champs des agneaux, pour qui il fabriqua des abris de pierre et de bois, ainsi que vous pouvez le trouver dans le 4ème chapitre de la Genèse. Son frère Jubal inventa l'art de la musique vocale et instrumentale. Le troisième frère inventa le travail de la forge, tel que cuivre, acier et fer, et leur s¦ur inventa l'art du tissage. Ces enfants surent que Dieu voulait tirer vengeance du monde à cause de ses péchés, soit par le feu, soit par l'eau. Désirant porter profit à la postérité, ils gravèrent ces sciences qu'ils avaient inventées sur des colonnes de pierre de façon qu'elles puissent être retrouvées après le déluge : l'une était en marbre, qui ne peut brûler, l'autre était en briques, qui résiste l'eau. (En réalité, c'est le contraire).

Hermorian - Nemrod

Après le déluge, le grand Hermorian fils de Cush et Cush était le fils de Cham, second fils de Noé fut appelé"le père de la sagesse", car il trouva ces colonnes après le déluge avec les sciences inscrites dessus : il les enseigna, lors de la construction de la Tour de Babylone, où il fut appelé Nemrod ou"puissant chasseur devant l'éternel". Nemrod pratiqua la maçonnerie à la demande du roi de Ninive son cousin. Il créa des maçons et les recommanda au seigneur du pays pour construire toutes sortes de constructions alors en vogue, et il leur enseigna des signes et des attouchements pour qu'ils puissent se reconnaître.

Les premières obligations

Qu'ils s'aiment les uns les autres et qu'ils servent le Seigneur du ciel d'un cœur vrai et sincère pour éviter sa vengeance future ;

Qu'ils soient honnêtes et droits et loyaux envers le seigneur leur patron, de façon que ledit Nemrod soit honoré de les lui avoir adressés ;

Qu'il n'y ait ni manœuvres, menées, division, dissimulation ni mésintelligence parmi eux, sans quoi Dieu les rendrait muets comme précédemment lorsqu'il confondit leur langage à cause de leur présomption.

Les obligations dictées par Euclide

Abraham, avec Sarah, sa femme, vint en Égypte et y enseigna les sept sciences aux égyptiens. Il eut en Égypte, un élève excellent, du nom d'Euclide. Ce jeune homme développa son talent au point qu'il surpassa tous les artistes, et il fit honneur à Abraham. C'était un grand expert et il prédisait les événements futurs. En ce temps là, les seigneurs et les grands de ce pays eurent beaucoup d'enfants, de leurs femmes de leurs concubines, car l'égypte était alors propice pour procréer et il n'y avait pas suffisamment de quoi vivre pour ces enfants. C'est pourquoi les grands du pays se préoccupèrent de la manière de subvenir aux besoins des enfants. Le roi du pays convoqua une assemblée pour délibérer sur la façon dont on pourrait les approvisionner, mais ils ne trouvèrent pas d'autre solution que de faire proclamer par tout le pays que si quelqu'un pouvait faire savoir quelles dispositions prendre au sujet de leurs jeunes gens, il serait bien récompensé pour sa peine et son dérangement. Après cette proclamation, survint l'excellent docteur Euclide qui dit au roi et à ses seigneurs :"Donnez-moi vos enfants afin que je les gouverne et les enseigne comme il convient à des gentilshommes et faites-moi une dotation suffisante afin que je les puisse régir et enseigner conformément à leur qualité et leur donner l'instruction que la science requiert". Le roi l'accorda et il scella cet accord par une charte. Euclide, l'excellent clerc, prit les enfants des seigneurs et leur enseigna la science de la géométrie, à oeuvrer à toutes sortes d'excellents ouvrages de pierre, temples, églises, cloîtres, cités, châteaux, pyramides, tours et tous autres bâtiments. Il les organisa et leur enseigna à se reconnaître avec certitude.

Il confirma les coutumes de Nemrod :

- Qu'ils s'aiment les uns les autres ;

- Qu'ils gardent la loi de Dieu écrite en leurs cœurs ;

- Qu'ils gardent les secrets de la loge et les secrets les uns des autres ;

- Qu'ils s'appellent l'un l'autre"compagnon"et qu'ils s'abstiennent de toutes autres appellations;

- Qu'ils se comportent comme des hommes de l'art et non comme des rustres incultes ;

- Qu'ils choisissent l'un des plus sages d'entre eux pour être le maître des autres et superviser l'ouvrage ;

- Qu'ils ne trahissent pas, par amour ou envie de richesses, la confiance qu'on leur a accordée et qu'ils ne désignent personne qui manque d'intelligence comme maître d'œuvre du seigneur, afin que le métier ne puisse être cause de scandale ;

- Qu'ils appellent le gouverneur de l'œuvre"maître"durant le temps qu'ils travaillent avec lui.

Et Euclide écrivit pour eux un livre des Constitutions et leur fit jurer par le plus grand serment usité en ce temps-là qu'ils observeraient fidèlement toutes les prescriptions contenues dans les Constitutions de la Maçonnerie. Il leur fit donner une paye suffisante pour qu'ils puissent vivre en hommes d'art et de science. Il décida aussi qu'ils s'assembleraient et se réuniraient pour tenir conseil sur les matières touchant au métier et à l'art de la géométrie, qu'ils ne devaient pas fréquenter celui qui n'est pas dûment qualifié et régulièrement créé dans une vraie loge ; et qu'ils se tiendraient à bonne distance de tout désordre, sans quoi Dieu mettrait parmi eux une seconde confusion qui se révélerait pire que la première. Après quoi, l'excellent clerc Euclide inventa maintes choses et accomplit des exploits merveilleux, car il n'y avait rien de trop dur pour lui dans le contenu des sept sciences libérales ; grâce à quoi il fit du peuple d'égypte le plus sage de la terre

Les obligations dictées par David

Ultérieurement, les enfants d'Israël arrivèrent dans la Terre Promise, qui est maintenant appelée le pays de Jérusalem, où le roi David commença le Temple de Jérusalem qui, chez eux, est appelé le Temple de Diane . David aimait les maçons et les choya en leur donnant de bons gages.

Il leur donna comme obligation :

Qu'ils respectent fidèlement les dix Commandements qui avaient été écrits du doigt de Dieu sur la pierre ou Tables de marbre et remis à Moïse sur le saint mont Sinaï, dans une solennité céleste composée de myriades d'anges avec des chars de feu les escortant en cortège, ce qui prouve que la sculpture sur pierre est d'institution divine ainsi que maintes autres choses qu'il leur donna telles qu'il les avait reçues en égypte du très fameux Euclide ; et encore d'autres obligations que vous entendrez plus tard.

Salomon et Hiram

C'était un maître maçon d'un savoir et d'une générosité extrême. Il fut maître maçon de tous les bâtiments et bâtisseurs du Temple et de tous les ouvrages taillés et sculptés dans le Temple et alentour, ainsi qu'il est écrit au premier livre des Rois en ses 6e et 7e chapitres. Salomon confirma à la fois les obligations et les coutumes que David son père avait données aux maçons ; et l'excellent métier de la Maçonnerie fut confirmé dans le pays de Jérusalem, de la Palestine et en maints autres royaumes. Les gens du métier se répandirent au loin et apprirent davantage l'art ; certains furent qualifiés pour enseigner les autres et instruire les ignorants, en sorte que le Métier de développa dans le monde, particulièrement à Jérusalem et en égypte.

Minus Greenatus et Charles Martel.

Vers cette époque, le maçon instruit Minus Greenatus , alias Green, qui avait aidé à bâtir le Temple de Salomon, vint dans le royaume de France, et il enseigna l'art de la maçonnerie aux adeptes de l'art en ce pays. Charles Martel, prince royal en France, aima Minus Greenatus au-delà de toute expression, à cause de ses connaissances dans l'art de la maçonnerie. Il adopta les coutumes des maçons puis retourna dans son propre royaume car il semblerait qu'il ne fût pas français et il emmena chez lui . beaucoup de braves maçons, et il leur alloua de bons gages. Il les organisa comme Greenatus lui avait enseigné, leur confirma une charte et leur ordonna de s'assembler fréquemment afin de maintenir le bon ordre au sein de leurs groupes. C'est ainsi que le Métier vint en France.

Saint Alban

L'Angleterre durant toute cette période se trouva dépourvue de maçons, jusqu'au temps de saint Alban. En ce temps-là, le roi d'Angleterre était un païen ; et il bâtit la ville qu'on appela par la suite Saint-Albans. Du temps d'Alban, il y avait un excellent homme qui était intendant en chef du roi et qui était gouverneur du royaume. Il employa les maçons à bâtir les murailles de Saint-Albans. Il établit maçons ses principaux compagnons et il augmenta leur paye d'un tiers et il leur accorda trois heures chaque jour pour se reposer afin qu'ainsi leur emploi ne leur paraisse pas pénible et qu'ils vivent, non comme des esclaves, mais comme des gentilshommes d'art et de science. Et il prescrivit aussi qu'un certain jour, chaque année au mois de juin, une assemblée et une fête maintiendrait l'unité parmi eux, et que ce jour-là, celui de la saint Jean, ils hisseraient leur étendard royal avec les noms et titres de tous les rois et princes qui avaient été reçus dans leur association, de même que les armes des maçons avec les armes du Temple de Jérusalem et de tous les monuments fameux du monde. Ce noble homme les obtint toutes ces franchises du roi, et il leur fit accorder une charte pour les maintenir à jamais inchangées. De plus, ils reçurent comme devise, en lettres d'or posées sur champ de gueules avec sable et argent : Aucun chemin n'est inaccessible à la vertu.

Athelstan et Hadrien

Par la suite, de grandes guerres survinrent en Angleterre et la règle de bonne conduite fut délaissée jusqu'au règne d'Athelstan, qui fut un bon roi d'Angleterre, pacifia le pays, et bâtit nombre d'excellents et somptueux bâtiments, tels qu'abbayes, églises, cloîtres, couvents, châteaux, tours, forteresses, remparts, ainsi que d'autres monuments. Il se comportait fraternellement avec tous les maçons qualifiés. Il avait un fils dont le nom était Hadrien (Edwin ?). Et cet Hadrien, aimait, quant à lui, les maçons au point de ne pouvoir manger et boire qu'en leur compagnie. Son esprit noble et généreux était rempli d'art et de pratique. Il préférait se réunir avec les maçons plutôt qu'avec les courtisans de la cour de son père et éprouvait plus de plaisir à s'entretenir avec les maçons. Il apprit leur art et il entra dans leur ordre. Il donna à l'ensemble des maîtres de la fraternité des équerres d'or et des compas d'argent à pointes d'or, de fils à plomb d'or pur, de truelles d'argent, et de même pour tous les autres instruments. Il leur fit en outre accorder par son père une charte et des pouvoirs pour tenir chaque année une assemblée où chaque maçon était obligé de rendre compte de sa capacité et de sa pratique. à ces réunions, il leur imposa de nouvelles méthodes de secret et il leur enseigna les bonnes coutumes conformément aux règles établies par Euclide, Hiram et autres notables fameux. Lorsqu'un délit était commis dans le Métier, il infligeait un juste châtiment au coupable. Il se consacra à l'anéantissement du vice et encouragea publiquement la vertu.

L'assemblée d'York

Plus tard, il vint à York, et il y créa des maçons, leur donna leur obligation et leur enseigna les coutumes de la maçonnerie. Il écrivit un livre des Constitutions et il commanda que la règle soit maintenue éternellement. Il prit des ordonnances suivant lesquelles le métier serait réglé de règne en règne comme il fut alors spécifié et ordonné par les plus érudits de cette assemblée. De plus, il proclama que tous les maçons qui avaient des passeports ou attestations de leurs voyages, capacité et pratique devraient les présenter pour prouver leur art et leur comportement antérieurs. Il en fut apporté, certains en hébreu, d'autres en grec, latin, chaldéen, syriaque, français, allemand slave et anglais, ainsi que plusieurs autres langues, et la teneur en était identique. Hadrien leur remémora la confusion survenue à la construction de la Tour de Nemrod, et que s'ils désiraient être favorisés par Dieu et bénis dans leurs actions, ils ne devraient plus être tentés ou attirés par les idoles, mais honorer et adorer sincèrement le Grand Architecte du ciel et de la terre, unique protecteur de l'homme et des bêtes, qui régit et gouverne le soleil, la lune et les étoiles, fontaine et source de tout bien, qui l'édifia à partir du néant, en posa les fondements sur les eaux profondes, et ordonna à la mer d'aller jusque-là et pas plus loin. Il leur ordonna d'incarner sa Toute Puissance dans leur intelligence afin qu'ils aient d'autant plus horreur de l'offenser. Il leur mit en mémoire encore d'autres maximes divines Il ordonna qu'un un livre raconte la façon dont le Métier fut inventé et qu'il soit lu chaque fois qu'on ferait un maçon de sorte que, si par la suite il s'égarait, il n'aurait vraiment aucune excuse pour échapper à son châtiment ; et qu'on lui donne son obligation conformément à ce livre. à partir de ce temps-là, les maçons maintinrent ces formes et ces dispositions, pour autant que les hommes purent en être maîtres. De plus, en des assemblées particulières, il y eut des obligations diverses ajoutées au fur et à mesure, sur le conseil des maîtres et compagnons, concernant leur comportement sur tous les points particuliers de la maçonnerie.

LES OBLIGATIONS

Exhortation

Que tout homme qui est maçon ou qui entre dans l'association pour élargir ses connaissances et est poussé par le désir d'apprendre prête attention à l'obligation suivante. S'il est coupable d'un des actes immoraux qui suivent, qu'il voie à se repentir et à s'amender en hâte, car il trouvera que c'est dur de tomber entre les mains de notre Dieu courroucé ; et tout spécialement s'il est assermenté, qu'il prenne garde à tenir le serment et la promesse qu'il a faite devant le Dieu Tout Puissant. Ne croyez pas qu'une restriction mentale ou équivoque puisse vous servir car chaque mot que vous avez prononcé pendant votre réception est un serment, et Dieu vous jugera d'après la pureté de votre cœur et la netteté de vos mains. Vous jouez avec un outil au tranchant effilé, prenez garde d'être privé de votre salut pour quelque fausse satisfaction.

Obligations générales

1. Vous servirez le vrai Dieu et vous observerez ses préceptes en général et particulièrement les Dix Commandements remis à Moïse sur le mont Sinaï ainsi que vous les trouverez exposés en entier à l'entrée du temple ;

2. Vous serez fidèle et constant envers la Sainte église catholique et vous fuirez toute hérésie, schisme ou erreur dont vous aurez connaissance ;

3. Vous serez loyal à la loge et garderez tous les secrets s'y rapportant ;

4. Vous serez loyal au Roi légitime du royaume, vous prierez pour son salut dans toutes les occasions où vous prierez pour vous-même, et vous ne prendrez part à aucun plan de trahison contre sa personne et son gouvernement ;

5. Vous vous aimerez et serez loyaux les uns envers les autres et vous ferez à vos proches ou compagnons comme vous voudriez qu'ils vous fassent;

6. Vous aurez des rapports loyaux et confiants avec tous les maîtres et compagnons que vous saurez avoir été régulièrement reçus dans l'ordre ; vous garderez leurs secrets, vous vous opposerez de toutes vos forces à ce qu'on leur fasse tort, vous soutiendrez leur honneur et leur crédit ;

7. Vous veillerez que tous les maçons disposent d'une véritable loge, chambre ou salle pour causer et juger des choses touchant à l'honnêteté et à la conduite morale, où ils pourront raviver les souvenirs des disparus éminents ;

8. Vous serez loyal et honnête envers le seigneur ou patron et ferez son ouvrage fidèlement. Faites tout votre possible pour assurer son profit et avantage, ne le fraudez en nul point, quel qu'il soit, afin qu'il n'ait aucun motif de réclamation et que vous en récoltiez de l'honneur.

9. Vous appellerez"maçons"vos compagnons et frères et vous ne leur donnerez pas des noms irrévérencieux qui pourraient provoquer des disputes, divisions et emportements et causer du scandale ;

10. Qu'aucun maître ou compagnon, par vilenie ou impiété, n'induise en adultère ou fornication la femme, la fille ou la servante d'un autre compagnon ;

11. Soyez très attentif à payer fidèlement et honnêtement votre part de nourriture, boisson, lavage et logement, quand vous êtes en pension ;

12. Prenez bien garde, là où vous logez, qu'aucune débauche ne soit commise, le Métier pourrait être diffamé ;

13. Observez attentivement et fidèlement le jour du Seigneur en vous abstenant de toute œuvre et tâche mauvaise, appliquez-vous à consacrer ce jour à servir et chercher le vrai Dieu, à empêcher les facultés de votre âme de vagabonder après les vanités de ce monde, à prier Dieu de sanctifier votre volonté, votre intelligence et votre mémoire ainsi que votre raison et vos sentiments ;

14. Soulagez les pauvres selon votre talent et vos moyens, ne laissez pas votre prudence supplanter votre charité, dans l'idée que tel ou tel est indigne ou n'est pas dans le besoin, mais ne négligez aucune occasion, car c'est pour l'amour de Dieu et par obéissance à ses commandements que vous donnerez ;

15. Visitez les malades, réconfortez-les, priez pour eux et ne les laissez pas dans une détresse qu'il est en votre pouvoir de secourir ; si Dieu les rappelle, participez et assistez à leurs obsèques ;

16. Soyez affable et bon envers tous mais plus spécialement envers les veuves et les orphelins, prenez résolument leur parti, défendez leurs intérêts, soulagez leur indigence ; même si c'est du pain jeté en eau incertaine, car par la bénédiction particulière du ciel, il vous sera rendu avec un intérêt septuple et vous assurera une place dans l'autre monde.

17. Ne buvez pas jusqu'à l'ivresse en aucune occasion, car c'est une offense à Dieu et, en outre, vous seriez capable de révéler les secrets de la loge et ainsi de vous parjurer ;

18. Abstenez-vous de tous divertissements scandaleux et profanes, des jeux de hasard et de, tous autres jeux ruineux ;

19. Bannissez tout langage lascif ainsi que tout langage, postures et gestes obscènes, car tout cela ne fait que plaire au diable et nourrir la luxure.

Telles sont les obligations générales auxquelles tout maçon, maître ou compagnon, doit se conformer. Il est souhaitable qu'ils les conservent avec soin dans leur cœur, leur volonté et leurs sentiments ; ainsi ils seront honorés par les générations futures. Dieu bénira leur postérité, leur donnera un beau talent, et il répartira les descendants en des lieux agréables.

Obligations des Maîtres et Compagnons

1. Aucun compagnon ne se chargera de l'ouvrage d'un seigneur ou d'un autre patron, s'il n'est capable et habile pour le parachever, de façon que le Métier n'éprouve aucun discrédit et que le seigneur ou patron ne soit pas dupé mais loyalement servi pour son argent. Si un maçon s'est chargé d'un ouvrage ou se trouve être le maître d'une œuvre, il n'en sera pas évincé s'il est capable de l'achever ;

2. Aucun maître ou compagnon ne prendra un apprenti en vue de son admission pour moins que sept ans ; l'apprenti devra être valide des membres et avoir un bon souffle ;

3. Aucun maître ou compagnon ne recevra de l'argent avant l'embauche sans le consentement de la loge;

4. Aucun maître ou compagnon ne se permettra de créer un maçon sans la présence d'au moins cinq ou six de ses compagnons dûment assermentés ; 5. Aucun maître ou compagnon ne mettra à la tâche qui était à la journée ;

6. Aucun maître ne donnera de paye à son compagnon pour plus que ce qu'il mérite, de sorte que le patron ne soit pas abusé par des ouvriers ignorants ;

7. Aucun compagnon n'en diffamera un autre derrière son dos, sans quoi il pourrait perdre sa bonne réputation ou ses biens terrestres ;

8. Aucun compagnon, dans une loge ou dehors, ne répondra à son compagnon d'une façon irrespectueuse ;

9. Aucun n'ira en ville la nuit, là où existe une loge de compagnons, sans qu'il ait avec lui un compagnon pour prouver qu'il est honnête homme ou qu'on le prend pour tel ;

10. Tout maître et compagnon se rendront à l'assemblée à la première convocation, si c'est dans la limite de 5 miles de chez lui, et il y demeurera aux frais de ses compagnons ou de son maître ;

11. Tout maître (et compagnon) priera pour son supérieur et le vénérera ;

12. Tout maître ou compagnon qui aura commis un délit se soumettra à l'arrêt des maîtres et compagnons, en fonction du rapport remis à son sujet ; et s'il ne peut être décidé autrement, l'affaire devra venir devant l'assemblée ;

13. Aucun maître maçon ne fabriquera de gabarit équerre ou règle pour un poseur ou un cowan (maçon non reçu) ;

14. Aucun maître, dans une loge ou dehors, ne confiera à un poseur un gabarit a pierre ou autre, à moins que ce ne soit pour sa propre formation ;

15. Tous les maçons recevront les maçons étrangers dans leurs groupes à travers le pays là où ils voudront se rendre, et ils les mettront à l'ouvrage selon les règles, c'est-à-dire, s'il y a un élément sculpté à mettre en place, qu'ils les engagent au moins deux semaines et leur donnent un salaire ; et s'il n'y en a pas qu'ils reçoivent nourriture et boisson pour leur permettre de tenir jusqu'à la loge suivante ;

16. Aucun de ceux qui sont dans l'ordre n'écoutera quelqu'un qui ne prononce pas les mots et ne fait ses pas correctement, mais s'il prouve qu'il est lui-même un homme de métier, alors vous êtes obligé de l'embrasser et de lui faire les politesses requises ;

17. Tous les maçons seront honnêtes dans leur ouvrage, qu'ils soient à la tâche ou à la journée, et ils le mèneront loyalement à son terme, de façon à agir correctement ; 18. Aucune loge ou assemblée régulière de maçons ne donnera le secret royal à quelqu'un, avant de s'être assuré avec grande circonspection, qu'il connaît ses questions par cœur, puis ses symboles, et ensuite, la loge décidera.

Les obligations de l'Apprenti

1. Il sera fidèle à Dieu, à la Sainte église catholique, au roi et au maître qu'il servira ;

2. Il ne volera ni ne dérobera les biens de son maître ou de sa maîtresse et il ne s'absentera de leur service ni ne sortira de chez eux de jour ni de nuit sans permission ;

3. Il ne commettra pas d'adultère ni de fornication dans ou hors la maison de son maître, avec la fille ou la servante de son maître ou autrement ;

4. Il gardera le secret sur toutes choses dites dans ou hors la loge, chambre ou salle par un compagnon, un maître ou un frère ;

5. Il ne se livrera pas à une contestation empreinte d'insubordination ;

6. Il divulguera tout secret à cause de quoi un conflit pourrait survenir parmi les maçons, compagnons ou apprentis, mais il comportera avec déférence envers tous les francs maçons afin de gagner des frères à son maître ;

7. Il n'aura pas coutume de jouer aux cartes ou aux dés ou à tout autre jeu ou jeux interdits ;

8. Il ne dérobera ni ne volera aucun bien à personne ni ne s'y associera durant son apprentissage, mais s'y opposera de toutes ses forces et en informera son maître ou quelque autre maçon en toute hâte.

LES DEUX NOMS

Salomon dressa deux Noms remarquables : celui de droite, appelé Jakin, c'est-à-dire"en lui, il y a force", montre non seulement par la matière mais aussi par le nom de ces deux colonnes avec quelle fermeté l'élu se tient devant Dieu, à la fois maintenant et dans le futur. à présent les enfants de Dieu ont reçu la force intérieure, à l'avenir Dieu les établira avec son Esprit de grâce pour qu'ils ne se séparent jamais de lui. On m'a, au passage, enseigné ce point : ces deux Noms semblent désigner en plus les deux églises, des Juifs et des Gentils. Celle des Juifs par Jakin, à droite, puisque (lacune dans le texte) Dieu voulait à la longue l'établir, à son époque, mais qu'elle n'a pourtant pas trouvé sa stabilité, à cause de l'obstination d'esprit avec laquelle ils devaient repousser le Christ lors de sa venue ; celle des Gentils par Boaz, à gauche, à cause de la force qui fut en elle lorsqu'elle adhéra au Christ. Le Christ inscrira sur ces colonnes de meilleurs noms que ceux de Jakin et de Boaz, car avant tout, il y inscrira le nom de Dieu, afin qu'il soit évident pour tous, que ces hommes sont choisis pour être le peuple particulier de Dieu, de même que tous ceux qui sont marqués par leurs titres montrent à qui ils appartiennent.

C'est en ce sens qu'il fut dit :"Ils sauront que je T'ai aimé"; c'est à cause de quoi aussi"consacré à YHVH"fut écrit sur les grelots des chevaux ainsi qu'il est dit par le prophète Zacharie, chapitre 14, verset 20 .

FINIS

Vous voyez ici une tête de mort pour vous rappeler la condition mortelle. Voyez les grandes colonnes tombèrent mais il est possible d'établir au ciel. Que vos actions soient selon l'équerre, justes et vraies, restez dans le centre qui vous est désigné. Soyez prêt, car votre fin dernière, arrive.

Manuscrit n°4 Archives de la loge Dumfries Kilwinning n° 53

Source : www.ledifice.net

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