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Royal York N°1538 : cérémonie d'initiation (3)

27 Octobre 2012 , Rédigé par Thomas Dalet Publié dans #Royal York GLNF N°1538

2ème PARTIE : LECTURES.        
1.M.C. =0=0=0= (Lorsque le candidat est prêt, le 1.M.C. frappe à la porte intérieure du Temple)
V.M.   =0=       (Les FF. regagnent leur place pour la reprise des Travaux)
           (Quand tous les FF. ont regagné leur place le 1.E. se rend à la porte intérieure et l'ouvre. Il y trouve le candidat, et le conduit jusqu'à l'Autel. Les MM.CC. suivent et tous 3 saluent. Les MM.CC. regagnent directement leur place. Le 1.E. et le candidat, partent vers le Sud, font un demi-tour gauche à l'ouest de l'Autel, et vont vers l'Orient en passant par le Nord de la Loge. Le candidat est assis entre l'Autel et le V.M.
           le 1.E. regagne sa place).
V.M.   Mon F., la 2ème partie de ce degré consiste en un exposé rationnel des formalités et cérémonies par lesquelles vous venez de passer. Cet exposé se compose de deux parties : la première rappelant les formalités et cérémonies, la seconde, en expliquant le symbolisme.
           Portez une très stricte attention aux questions posées dans cette première partie car vous devrez savoir y répondre parfaitement pour pouvoir être passé au grade de Comp.
           (la lecture de la première partie peut être faite par le V.M. et le 1.E. Si deux autres FF. sont désignés pour accomplir cette tâche, celui qui donnera les réponses devra rester debout au S.d.F. Il en sera de même pour la deuxième partie.)        
LECTURE sur la CÉRÉMONIE.        
V.M.   F.1.E.
  1.E.   V.M.
V.M.   D'où venez-vous?
  1.E.   D'une Loge des Bienheureux Saints Jean de Jérusalem.
V.M.   Que venez-vous faire ici?
  1.E.   Apprendre à maîtriser mes passions, et progresser dans l'Art de la Maçonnerie.
V.M.   Je présume donc que vous êtes Maçon?
  1.E.   Mes FF. et Comp. me prennent et m'acceptent pour tel.
V.M.   Qu'est-ce qui fait de vous un Maçon?
  1.E.   Mon obligation.
V.M.   Où avez-vous été fait Maçon.?
  1.E.   Dans le sein d'une Loge juste et dûment constituée de Maçons Francs et Acceptés, assemblés en un lieu représentant le Rez-de-Chaussée du Temple du Roi Salomon, décoré de la Sainte Bible, de l'Équerre et du Compas, ainsi que d'une Charte ou d'une Dispense, délivrée par une Haute Autorité, de Juridiction compétente, l'habilitant à travailler.
V.M.   Comment savez-vous être un Maçon, vous-même ?
  1.E.   Ayant été éprouvé, jamais contesté, et prêt à être éprouvé de nouveau.
V.M.   Comment puis-je vous reconnaître comme Maçon ?
  1.E.   Par certains signes, un attouchement, un mot, et les points parfaits de mon entrée.
V.M.   Que sont les signes ?
  1.E.   Des angles droits, des lignes horizontales et perpendiculaires.
V.M.   Donnez-moi un signe ? - (le candidat se lève)
  1.E.   (le candidat et le 1.E. font le D.G.)
V.M.   Que représente ce Signe ?
  1.E.   Le D.G. de l'App. M.
V.M.   Est-ce une allusion ?
  1.E.   Oui, une allusion à la position de mes mains alors que je prenais l'obligation.
V.M.   Avez-vous un autre signe ?
  1.E.   Oui - (le candidat et le 1.E. font le S.d.F.)
V.M.   Est-ce une allusion ?
  1.E.   Oui, une allusion à la peine contenue dans l'obligation. (le candidat s'assied)
V.M.   Qu'est-ce qu'un attouchement ?
  1.E.   Une certaine Griffe amicale ou fraternelle, par laquelle un Maçon peut en reconnaître un autre dans le noir comme dans la lumière.
V.M.   Avancez et donnez-moi un attouchement.
  1.E.   (s'avance et donne la G.)
V.M.   Qu'est ceci ?
  1.E.   Une Griffe.
V.M.   De quoi?
  1.E.   d'App.
V.M.   A-t-elle un nom?
  1.E.   Oui.
V.M.   Voulez-vous me le donner ?
  1.E.   Ce n'est pas ainsi que je l'ai reçu, et je ne le communiquerai jamais ainsi.
V.M.   Comment le communiquerez-vous?
  1.E.   En l'épelant ou par syllabes.
V.M.   Épelez-le et commencez.
  1.E.   Commencez vous-même.
V.M.   C'est à vous de commencer.
  1.E.   (B....) (le mot est donné de la façon habituelle, le 1.E. donne le mot en entier après l'avoir épelé)
V.M.   Où avez-vous été, tout d'abord, préparé à devenir Maçon?
  1.E.   Dans mon cœur.
V.M.   Et ensuite?
  1.E.   Dans une salle adjacente à celle d'une Loge juste et dûment constituée de Maçons Francs et Acceptés.
V.M.   Comment vous a-t-on préparé ?
  1.E.   En étant démuni de tous mes métaux, ni vêtu, ni nu, ni chaussé, ni déchaussé, le genou et le sein gauche nus, un bandeau sur les yeux, un noeud coulant autour du cou. Dans cet état on me conduisit à la porte du Temple où l'on me fit frapper trois coups distincts, auxquels 3 coups répondirent de l'intérieur
V.M.   Que vous dit-on de l'intérieur ?
  1.E.   Qui va là ?
V.M.   Votre réponse ?
  1.E.   Un candidat pauvre et dans les ténèbres, qui désire recevoir et bénéficier d'une partie des Droits, Lumières et Bienfaits, de cette Respectable Loge, érigée à la Gloire de Dieu, et dédiée à la mémoire des Bienheureux Saints Jean, comme l'ont fait tous les FF. et Comp., qui ont suivi ce chemin avant moi.
V.M.   Que vous demanda-t-on alors ?
  1.E.   Si c'était un acte de mon plein gré et de ma libre volonté, si j'étais digne et réellement capable, si j'étais dûment et véritablement préparé. Une réponse affirmative ayant été donnée à toutes ces questions, on me demanda par quel autre droit j'espérais obtenir ce grand privilège ?
V.M.   Votre réponse?
  1.E.   Parce que je suis un homme né libre, ayant atteint l'âge légal, et que je suis recommandé par des gens dignes de foi.
V.M.   Que vous dit-on alors ?
  1.E.   Que, puisque je possédais toutes les qualités requises, je devais attendre jusqu'à ce que le V.M. puisse être informé de ma demande et qu'il ait rendu sa réponse.
V.M.   Quelle fut sa réponse, lorsqu'il l'eut rendue ?
  1.E.   Qu'il entre, au nom du Seigneur, dans cette Respectable Loge, et qu'il soit reçu selon les formes anciennes et dûment établies.
V.M.   Comment vous a-t-on reçu ?
  1.E.   Sur la pointe d'un instrument acéré perçant mon S.G.N.
V.M.   Comment disposa-t-on de vous alors ?
  1.E.   On me conduisit au centre la Loge, où l'on me fit agenouiller pour que je puisse prier.
V.M.   Après la prière que vous demanda-t-on ?
  1.E.   En qui je plaçais ma confiance ?
V.M.   Votre réponse ?
  1.E.   En Dieu.
V.M.   Que vous dit-on alors ?
  1.E.   Que, ma confiance étant en Dieu, ma foi reposait sur des fondations solides. On me prit par la main droite, on m'ordonna de me lever, de suivre mon conducteur et de ne craindre aucun danger.
V.M.   Comment disposa-t-on de vous alors ?
  1.E.   On me fit faire selon la règle, le tour de la Loge, et l'on me conduisit jusqu'au 2.S. au Midi, où l'on posa les mêmes questions et donna les mêmes réponses qu'à la porte.
V.M.   Comment le 2.S. disposa-t-il de vous ?
  1.E.   Il ordonna que je sois conduit au 1.S. à l'Occident, où l'on posa les mêmes questions et donna les mêmes réponses que précédemment.
V.M.   Comment le 1.S. disposa-t-il de vous ?
  1.E.   Il ordonna que je sois conduit au V.M. à l'Orient, où l'on posa les mêmes questions et donna les mêmes réponses que précédemment, mais où l'on me demanda, en outre, d'où je venais et où j'allais.
V.M.   Votre réponse?
  1.E.   Je viens de l'Occident et je vais vers l'Orient.
V.M.   Pourquoi avez-vous quitté l'Occident et allez-vous vers l'Orient ?
  1.E.   Parce que je suis à la recherche de la lumière Maçonnique.
V.M.   Comment le V.M. disposa-t-il de vous ?
  1.E.   Il ordonna que je sois conduit jusqu'au 1.S. à l'Occident qui m'enseigna comment approcher de l'Orient selon les formes anciennes et dûment établies.
V.M.   Quelles étaient ces formes anciennes et dûment établies ?
  1.E.   Avançant le pied gauche, amenant le talon droit dans le creux du pied gauche, formant ainsi l'angle d'un rectangle, me tenant droit face à l'Orient.
V.M.   Que fit alors le V.M. ?
  1.E.   Il me fit Maçon.
V.M.   Comment?
  1.E.   Selon les formes dûment établies.
V.M.   Que sont ces formes dûment établies ?
  1.E.   M'agenouillant sur le genou gauche nu, le genou droit formant l'angle d'un carré. La main gauche soutenant, la droite reposant sur la Sainte Bible, l'Équerre et le Compas. Dans cette forme dûment établie, je contractais l'Obligation Solennelle d'un App. M.
V.M.   Connaissez-vous cette obligation ?
  1.E.   Oui.
V.M.   Répétez-la. (la Loge reste assise)
  1.E.   Moi X.Y. de mon plein gré et de ma libre volonté. En présence de Dieu Tout Puissant et de cette Respectable Loge de Maçons Francs et Acceptés, érigée à la gloire de Dieu, et dédiée à la mémoire des Bienheureux Saints Jean. Par ceci et sur ceci, solennellement et sincèrement, je promets et jure que je garderai, cacherai et jamais ne révélerai à quiconque, aucun point, parcelle ou partie des secrets et mystères de l'Antique Franc-Maçonnerie que j'ai reçus, vais recevoir ou qui peuvent m'être communiqués à l'avenir; Sauf à un F. App. régulier, ou dans le sein d'une Loge juste et dûment constituée d'App. réguliers et surtout pas à celui ou à ceux se disant tels, mais seulement à celui ou à ceux que je sais être tels pour les avoir dûment éprouvés, examinés strictement, ou avoir reçu à leur sujet, des informations Maçonniques légitimes.
           En outre, je promets et jure, que je n'écrirai pas ces secrets, ne les burinerai, sculpterai, marquerai, ni ne les tracerai d'aucune autre manière sur quoi que ce soit d'éphémère ou d'éternel, par quoi ou sur quoi, le moindre mot, syllabe, lettre ou caractère pourrait être rendu lisible ou intelligible à moi-même ou à autrui, et grâce auxquels les secrets de la Franc-Maçonnerie pourraient être révélés indûment par mon indignité.
           Tout ceci, je le promets et je le jure, solennellement et sincèrement, sans hésitation, réserve mentale ou faux-fuyants d'aucune sorte, en acceptant de subir la peine terrible d'avoir la gorge tranchée, la langue arrachée et enterrée dans les sables de la mer, à la laisse des basses eaux, là ou le flux et le reflux se font sentir deux fois en vingt-quatre heures, si intentionnellement ou volontairement je viens à violer mon obligation solennelle d'App. Franc-maçon. Que Dieu me vienne en aide et m'arme de constance pour tenir fidèlement cette solennelle obligation.
V.M.   Après l'Obligation, que vous demanda-t-on ?
  1.E.   Ce que je désirais recevoir avant tout.
V.M.   Votre réponse?
  1.E.   La Lumière Maçonnique.
V.M.   L'avez-vous reçue?
  1.E.   Oui je l'ai reçue, par ordre du V.M., avec l'aide des FF.
V.M.   La Lumière vous ayant été donnée, qu'avez-vous aperçu ?
  1.E.   Les Trois Grandes Lumières de la Maçonnerie, éclairées par les symboles des Trois Lumières Secondaires.
V.M.   Quelles sont les Trois Grandes Lumières de la Maçonnerie?
  1.E.   La Sainte Bible, l'Équerre et le compas.
V.M.   Que signifient-elles ?
  1.E.   La Sainte Bible nous est donnée pour servir de règle et de guide à notre Foi et à notre pratique. l'Équerre nous est donnée pour que nos actes soient empreints de rectitude, et le compas l'est pour circonscrire nos désirs, et maintenir nos passions dans de justes limites à l'égard de l'humanité.
V.M.   Quelles sont les Trois Lumières Secondaires ?
  1.E.   Le Soleil, la Lune et le Maître de la Loge.
V.M.   Que signifient-elles ?
  1.E.   Comme le Soleil régit le jour et la Lune règne sur la nuit, de même le V.M. avec une égale régularité, doit régir et gouverner la Loge.
V.M.   Que sont les représentations des Trois Lumières Secondaires ?
  1.E.   Trois cierges allumés, placés sur des chandeliers, situés à l'Orient, à l'Occident et au Midi.
V.M.   Qu'avez-vous aperçu ensuite ?
  1.E.   Le V.M. venant de l'Orient, faisant le pas, le D.G. et le Signe d'un  App.M. Il me tendit la main droite en signe d'amitié et d'amour fraternel, me communiqua la Griffe, le Mot, et m'ordonna de me relever, de saluer le 2ème et le 1er S. et de leur confirmer que je connaissais le Pas, le D.G., le S., la G. et le M. d'un App. M.
V.M.   Qu'avez-vous aperçu ensuite ?
  1.E.   Le V.M. venant vers moi de l'Orient pour la deuxième fois, en me présentant une peau d'agneau, un tablier de cuir blanc et m'apprenant que c'était le symbole de l'innocence, et la marque distinctive d'un Maçon. Il m'ordonna de le porter au 1.S. à l'Occident, qui m'enseignerait comment le porter en App. M.
V.M.   Comment un App. M. doit-il porter son tablier ?
  1.E.   La bavette relevée pour éviter de salir ses habits, Maçonniquement pour éviter de se souiller avec du mortier détrempé.
V.M.   Que vous demanda-t-on alors ?
  1.E.   Un objet métallique, non pour sa valeur propre mais afin qu'il puisse être déposé dans les archives de la Loge pour témoigner qu'en ce jour et en ces lieux, j'avais été fait Maçon. Après m'être soigneusement fouillé, je constatais que j'étais dans un dénuement total.
V.M.   Que vous présenta-t-on ensuite ?
  1.E.   Les outils d'un App. M., qui sont la règle de 24 pouces et le maillet.
V.M.   Comment les expliqua-t-on ?
  1.E.   La règle de 24 pouces est un instrument utilisé par les Maçons Opératifs, pour tracer et mesurer leur travail, mais nous, Maçons Francs et Acceptés, avons appris à l'utiliser dans le but plus noble et plus glorieux de mesurer le temps. Cette règle étant divisée en 24 parties égales symbolise les 24 heures du jour, que l'on nous a enseigné à diviser en trois parties égales, donnant ainsi: huit heures pour le service de Dieu ou d'un F.  méritant dans la détresse, huit heures pour notre travail habituel, et huit heures pour le repos et le sommeil.
           Le Maillet est un instrument utilisé par les Maçons Opératifs pour faire sauter les aspérités de la pierre brute, afin qu'elle puisse mieux servir dans la construction, mais nous, Maçons Francs et Acceptés, avons appris à l'utiliser dans le but plus noble et plus glorieux de débarrasser notre cœur et notre conscience de tous les vices et superfluités de la vie, préparant ainsi notre âme pour devenir une pierre vivante de cet édifice spirituel, cette demeure éternelle dans les cieux, qu'aucune main humaine n'a bâtie.
V.M.   Comment disposa-t-on de vous alors ?
  1.E.   On me plaça dans le coin Nord-Est de la Loge, face au V.M., qui me dit que je me tenais là en homme de bien, et en Maçon et me donna pour strict devoir de toujours demeurer ainsi, devant Dieu et devant les hommes.
V.M.   Que vous présenta-t-on ensuite ?
  1.E.   Un nouveau mot qui est : Prudence. Il m'enseigne à être prudent dans tous mes actes et paroles particulièrement au sujet de la Franc-Maçonnerie lorsque je serai en présence de ses ennemis.
V.M.   Comment disposa-t-on de vous ?
  1.E.   On me reconduisit d'où j'étais venu, on me rendit ce que l'on m'avait enlevé et l'on me fit revenir en Loge pour parfaire mon instruction.
SYMBOLISME de la CÉRÉMONIE.   
(A répéter devant le candidat, soit le soir de son initiation, soit à la première occasion propice)  
V.M.   F.1.E.
  1.E.   V.M.
V.M.   Pourquoi vous a-t-on enlevé tout objet métallique lorsque l'on vous fit Maçon ?
  1.E.   Pour deux raisons. Premièrement pour que je ne porte rien d'offensif ou de défensif à l'intérieur de la Loge, deuxièmement parce que, lors de la construction du Temple du Roi Salomon, on n'entendit aucun bruit de hache, marteau ou autre outil métallique.
V.M.   Comment un édifice aussi prodigieux a-t-il pu être construit sans que l'on entendit le bruit d'outils métalliques ?
  1.E.   Les pierres furent taillées, équarries et numérotées dans les carrières d'où elles étaient extraites. Les charpentes provenaient d'arbres abattus et préparés dans les forêts du Liban, amenés par mer sur des radeaux jusqu'à Joppa, et de là jusqu'à Jérusalem, où on les dressa à l'aide d'instruments en bois, préparés à cet effet. Lorsque la construction fut achevée, chacun de ces éléments s'ajustait aux autres avec une telle précision, qu'elle ressemblait plus à l’œuvre du Grand Architecte de l'Univers, qu'à celle de mains humaines.
V.M.   Pourquoi étiez-vous ni vêtu ni nu ?
  1.E.   La Maçonnerie ne considère aucun homme d'après sa fortune ou les honneurs qui sont les siens dans le monde profane. Ce sont ses qualités intérieures et non extérieures, qui font estimer un homme par les Maçons.
V.M.   Pourquoi étiez-vous ni chaussé ni déchaussé ?
  1.E.   Conformément à une coutume des anciens Israélites adoptée par les Maçons, nous lisons dans le livre de Ruth, qu'autrefois en Israël, pour valider une affaire relative à un achat ou à un échange, l'on ôtait son soulier et le donnait à l'autre. Cela servait de témoignage. C'est pourquoi nous agissons de même, en témoignant de la manière la plus forte possible de la sincérité de nos intentions d'accomplir le travail dans lequel nous nous sommes engagés.
V.M.   Pourquoi vous a-t-on mis un bandeau sur les yeux, et un noeud coulant autour du cou ?
  1.E.   Pour trois raisons :
           - la première : pour que mon cœur puisse concevoir les beautés de la Maçonnerie, avant que mes yeux ne puissent les apercevoir.
           - la deuxième : j'étais dans les ténèbres, et le bandeau avait pour but de m'enseigner que le monde entier l'était également en ce qui concerne les secrets de la Franc-Maçonnerie, je devais donc respecter ces secrets vis à vis de tous sauf vis à vis de ceux qui étaient déjà légitimement habilités à les connaître comme j'étais moi-même sur le point de l'être.
           - la troisième : si je ne m'étais pas conformé aux cérémonies de mon initiation, me rendant ainsi indigne d'être pris par la main comme Maçon, on aurait pu, à l'aide du noeud coulant, m'expulser de la Loge, avant que j'en aperçoive même la forme.
V.M.   Pourquoi vous fit-on frapper trois coups distincts ?
  1.E.   Pour avertir la Loge et informer le V.M. qu'un candidat pauvre et dans les ténèbres implorait son admission.
V.M.   A quoi les trois coups faisaient-ils allusion ?
  1.E.   A un certain passage des Écritures qui dit : "Demande et il te sera donné, cherche et tu trouveras, frappe et il te sera ouvert".
V.M.   Comment expliquez-vous que ce passage s'appliquât à votre situation vis à vis de la Maçonnerie à ce moment là ?
  1.E.   J'ai demandé à un ami de me recommander pour que je sois fait Maçon. Grâce à sa recommandation, j'ai cherché l'Initiation. J'ai frappé à la porte, et la porte de la Maçonnerie me fut ouverte.
V.M.   Pourquoi vous a-t-on reçu sur la pointe d'un instrument acéré perçant votre S. G. N.
  1.E.   Pour m'enseigner que cet instrument de torture de la chair, n'est qu'un pale symbole des tortures que subiraient à jamais mon âme et ma conscience si jamais je venais à révéler indûment les secrets de la Franc-Maçonnerie.
V.M.   Pourquoi fûtes-vous conduit au centre de la Loge et vous a-t-on fait agenouiller pour prier ?
  1.E.   Avant de nous engager dans une grande ou importante entreprise, nous devons toujours invoquer l'aide de la Divinité.
V.M.   Pourquoi vous fut-il demandé en qui vous placiez votre confiance ?
  1.E.   Conformément à notre ancienne Loi, aucun athée ne peut être fait Maçon. Il était donc nécessaire que j'exprime ma croyance en la Divinité, car autrement aucun serment n'aurait été considéré comme me liant.
V.M.   Pourquoi vous prit-on par la main droite, vous ordonna-t-on de vous lever, de suivre votre conducteur et de ne craindre aucun danger ?
  1.E.   Comme j'étais dans les ténèbres, et ne pouvais ni prévoir, ni éviter aucun danger, c'était pour m'enseigner que j'étais entre les mains d'un ami fidèle, en qui je pouvais avoir toute confiance.
V.M.   Pourquoi vous conduisit-on, selon la règle, une fois autour de la Loge
  1.E.   Afin que le V.M., les SS. et les FF. puissent voir que j'étais dûment et véritablement préparé.
V.M.   Pourquoi vous fit-on rencontrer de nombreux obstacles au cours de votre déambulation autour de la Loge ?
  1.E.   Cette Loge, comme toutes les Loges Régulières et bien gouvernées, est ou devrait être une représentation exacte du R.d.C. du T. d. R. S. dont les gardes au portail du Midi, de l'Occident et de l'Orient empêchaient quiconque d'entrer ou de sortir, sauf ceux qui étaient dûment autorisés et avaient la permission du Roi Salomon. Il était donc nécessaire que je rencontre ces divers obstacles et que je sois dûment examiné.
V.M.   Pourquoi vous fit-on agenouiller sur le genou gauche dénudé, et non sur le droit, ou les deux ?
   1.E   Le côté gauche a toujours été considéré comme le côté le plus faible du corps humain, il était donc nécessaire de m'enseigner que l'on me conférait seulement le côté le plus faible de la Maçonnerie, celui de l'App. M.
V.M.   Pourquoi était-ce votre main droite qui reposait sur la Sainte Bible, l'Équerre et le Compas, et non votre main gauche ou les deux ?
  1.E.   Nos FF. des temps anciens considéraient que la main droite était le siège de la Fidélité. Les anciens adoraient un Dieu appelé Fidès, représenté parfois par deux mains droites jointes ou par deux hommes se tenant par la main droite. C'est pourquoi, nous nous servons de la main droite dans cette grande et importante entreprise, témoignant ainsi de la manière la plus forte possible de la fidélité de notre résolution à accomplir le travail dans lequel nous nous sommes engagés.
V.M.   Pourquoi vous offrit-on une peau d'agneau, un tablier de cuir blanc ?
  1.E.   L'agneau de tout temps a été l'emblème de l'innocence. La peau d'agneau avait donc pour but de me rappeler que la pureté de ma vie et de ma conduite était nécessaire et essentielle pour être admis dans la Loge Céleste que préside le Suprême Architecte de l'Univers.
V.M.   Pourquoi vous demanda-t-on un objet métallique ?
  1.E.   Pour m'enseigner que si jamais je rencontrais un membre de la famille humaine, et notamment un F. Maçon, dans un tel dénuement, il serait de mon devoir de venir à son secours, en l'aidant aussi généreusement que ses besoins le nécessitent, et mes moyens le permettent.
V.M.   Pourquoi vous plaça-t-on dans le coin Nord-Est de la Loge ?
  1.E.   Dans la construction des bâtiments publics, en particulier ceux de forme Maçonnique, la première pierre est, ou devrait être, placée au coin Nord-Est. On me plaça donc au coin Nord-Est de la Loge pour recevoir ma première instruction, sur la base de laquelle devra s'édifier ma formation morale et Maçonnique.
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